Retour sur l’atelier participatif n°4 sur l’offre de commerces
Dans toutes les restitutions, la nécessité de retrouver une offre de commerce alimentaire de proximité a été abordée avec plusieurs variantes. Certains ont mentionné la multiplication de petits commerces, d’autres ont fait émerger l’idée et l’envie d’une halle marchande ou du moins la possibilité de trouver un magasin proposant une variété de produits au même endroit.
Au-delà de cette offre « de première nécessité », l’offre en bars et restauration est plébiscitée par tous les groupes car jugée insuffisante à ce jour en cœur de ville. Parmi les principales attentes on retrouve des lieux avec une offre de prix et de produits très larges comme une brasserie, surtout ouverts le soir et le dimanche pour animer la place et proposer une offre qualitative à proximité sans devoir aller à Clermont-Ferrand. Une longue déclinaison a ensuite été proposée tels que des pubs avec retransmission de matchs, des bars à concert ou à jeux, une crêperie, un bar à tapas…
S’ils n’a pas été cité dans toutes les propositions, le sujet de l’habillement s’est invité dans les discussions. Alors que certains groupes n’ont pas jugé nécessaire de développer ce type de commerce en priorité dans la mesure où l’offre est déjà existante dans les zones commerciales à proximité, d’autres souhaitent retrouver ces produits tels que chaussures adultes & enfants, habits notamment de marque pour attirer les jeunes. Cette question a fait néanmoins débat.
A contrario la présence de l’office de tourisme ou de tout dispositif permettant d’informer les visiteurs de passage sur les sites à visiter, le patrimoine et des idées de balade a fait l’unanimité. Tout le monde trouve dommage de devoir aller à Clermont pour accéder à ce type d’information.
Plusieurs fois ont été évoqués les commerces de type seconde main (friperie, recyclage) ou de réparation (électroménager ou vélo).
Même si cela peut paraître plus en marge, l’activité de fleuriste est revenue à plusieurs reprises comme commerce de flux nécessaire à la vie du quotidien.
En fonction des tablées, certains ont pu mettre l’accent sur l’artisanat d’art local et la possibilité de proposer des espaces d’atelier-boutique de type cadeaux/bijoux à prix modérés. Pour d’autres, c’est le sujet de la culture qui a été mis en avant. Un espace multifonction culturel a été suggéré, mettant en place de nombreux événements type expositions mais également des ateliers et cours d’arts plastiques pour les particuliers. Le déménagement du cinéma « Le Gergovie » sur la place a également été évoqué afin de renforcer l’attractivité du cœur de ville. Le soutien à l’usage du numérique à destination notamment des seniors a également été abordé.
On constate donc une projection assez forte, et sans grande surprise, autour des thématiques « se nourrir » et « se retrouver ». Sur le ton de la plaisanterie, « boire et manger » a été la phrase prioritaire des habitants dans l’échelle des besoins. Cela n’enlève en rien l’intérêt pour les autres projets qui viendront enrichir l’offre en termes de services. Pour y répondre plusieurs stratégies émergent : soit une grande diversité d’offres en termes de nature de commerces, soit, à l’extrême inverse se concentrer sur un nombre restreint d’offres multipliant les « variantes » en termes de prix et de spécificités. Par exemple, il a été évoqué le fait d’installer uniquement des lieux de restauration et de boisson, puis de retrouver les autres commerces dans les rues adjacentes type rue du Commerce. Tout le monde se rejoint sur le besoin de recréer un cœur vivant et dynamique pour contribuer et inciter à la balade et à la flânerie.
D’un point de vue des choix de localisation dans la deuxième partie de l’atelier, plusieurs réflexions intéressantes sont ressorties. Comme lors de l’atelier n°2, les commerces de bouche se retrouvent en frange Ouest le long du Mail des Arts pour bénéficier également des terrasses en extérieur. On y retrouverait aussi potentiellement les offres d’habillement ou de 2e main.
Si les commerces du mail des Arts ont été pensés en lien avec l’espace public, il en était de même avec l’implantation du commerce dans la Bougnate au Sud. Ainsi, la proximité du parc a fortement joué dans le choix de la brasserie ou lieu de restauration, permettant ainsi par exemple de laisser ses enfants jouer ou de profiter tout simplement de l’agrément visuel du parc. Dans deux autres propositions, c’est la salle de sport qui est revenue. Une relation entre l’extérieur et l’intérieur pourrait être imaginée en mêlant « street work out » et sport en salle.
Au Nord, la marge de manœuvre étant plus réduite, le choix s’est porté en majorité sur des terrasses de bar bénéficiant d’une exposition plein sud. Ce choix est également motivé par l’idée du point de vue et de la situation géographique idéale qui surplombe l’ensemble de la place, à l’écart de toute circulation et donc de la gêne sonore.
Si la programmation du VITI n’était pas forcément demandée, c’est dans ce bâtiment qu’a pu être imaginée une halle alimentaire, mais également le lieu culturel accessible au grand public ou encore l’offre de petit artisanat d’art.
Quant aux quatre kiosques plus au Sud, ils ont fait longuement débat dans la plupart des tables. Certains ont imaginé les déplacer en vertical le long du mail des arts, d’autres ont rassemblé les 4 cellules en 2 pour en faire 2 plus grandes. La visibilité a été soulignée comme problématique car les box risqueraient de « boucher la vue » vers le parc. Du côté de la programmation, on y retrouve soit du commerce de flux de type fleuriste ou une offre de restauration rapide de type sandwicherie, bar à tapas ou bar sur le modèle de terrasses partagées pour consommer différents produits.
En conclusion, il est intéressant d’observer la relation imaginée par les habitants entre l’espace public et le commerce dans les choix d’implantation. Si la première étape se concentrait principalement sur les besoins, la localisation a permis de faire ressortir les contraintes et les opportunités que proposait l’espace. Ainsi, sur le Mail des arts à l’Ouest on imagine des devantures de commerces de bouche pour accompagner la promenade et faire une pause, au Nord le point de vue sur le grand paysage et au sud la relation au parc et pour étendre de grandes terrasses.